Camping, AirBnb, Résidence Secondaire : Quel le moyen le plus éthique de visiter la Bretagne ?


Plage en Bretagne avec le texte : Camping, AirBnb, Résidence Secondaire : Quel le moyen le + éthique de visiter la Bretagne ?L’éthique et l’impact écologique sont de plus en plus présents dans nos choix de vie et dans nos habitudes de consommateurs, qu’il s’agisse de la nourriture, d’achat de vêtements ou encore de produits technologiques et de l’origine de leurs matières premières. Mais étrangement, quand arrive l’été, beaucoup de ces bonnes résolutions disparaissent aussi vite à la faveur d’une insouciance estivale, alors que le tourisme porte un impact écologique et social bien plus important que d’autres domaines.

Passons donc en revue les différentes alternatives qui s’offrent à vous pour vos vacances, et préparez-vous à l’avance pour que vos vacances aient le moins d’impact sur l’environnement que vous avez plaisir à visiter.

AirBnb

Un appartement en Bretagne mis en location sur AirBnb.Est-il utile encore de présenter AirBnb ? Cette plate-forme permettant aux gens de louer leurs appartements et leurs maisons aux touristes s’est imposé en Bretagne ces dernières années. Cette nouvelle tendance n’est pas sans son propre ensemble de questions éthiques.

Si la logique de base est compréhensible, à savoir permettre de louer son logement ou une chambre en plus de manière occasionnelle comme source de revenus supplémentaire, la réalité aujourd’hui est tout autre. AirBnb est devenu un business à part entière, et la plateforme aggrave aujourd’hui la crise du logement en Bretagne et dans le monde.

De nombreuses propriétés deviennent des logements touristiques meublés à l’année, ce qui diminue d’autant les logements disponibles à l’année pour les locaux et transforme certains quartiers en véritables quartiers hôteliers, avec toutes les nuisances que cela génère pour le voisinage. Les premiers touchés sont bien évidemment les plus précaires, étudiants, alternants, jeunes salariés, jeunes familles… Nombre d’entre eux sont obligés d’accepter des locations de septembre à mai, et doivent libérer le logement pendant les trois mois d’été, sans autre possibilité de se loger que le camping. Une solution qui n’en est pas une et qui est aujourd’hui un frein à l’emploi pour de nombreuses entreprises sur les côtes bretonnes. Une véritable cocote-minute sociale et économique qui va finir par exploser.

Les résidences secondaires

Une résidence secondaire en Bretagne.Vous l’aurez compris je l’espère en lisant les conséquences d’AirBnb, les résidences secondaires sont ici la pire des solutions. Les résidences secondaires sont une catastrophe à tout point de vue.

Écologique tout d’abord, avec la construction ou la mobilisation de logements pendant quelques semaines seulement, et qui seront vacants tout le reste de l’année. Pensez-y, certaines communes du bord de mer en Bretagne-Sud atteignent aujourd’hui plus de 80% de résidences secondaires, sans même parler des logements principaux qui sont mis en location sur AirBnb dans ces mêmes communes.

Une catastrophe sociale, avec une spéculation immobilière qui rend inaccessible les logements aux jeunes salariés, aux jeunes familles, mais même de plus en plus à tous les locaux qui sont obligés de s’expatrier à près d’1 heure de leur lieu de travail (institutrices, paysagistes, salariés de services, commerçants…).

Et enfin une catastrophe économique, avec une déstabilisation du marché de l’immobilier et des artisans et entreprises de services qui ne sont pas en capacité d’assurer une telle augmentation de population deux mois de l’année, sans même parler des services de santé qui sont débordés. Comme pour AirBnb, les effets des résidences secondaires sur le marché de l’immobilier sont un véritable frein au recrutement pour toutes les entreprises des zones touristiques (qui rappelons-le vivent toute l’année, et pas seulement l’été).

Le camping

Une tente posée dans un camping en Bretagne.C’est de très loin la solution la plus éthique dans ce omparatif. Le camping est une activité de plein air populaire qui existe depuis des siècles, proche de la nature, qui peut être couplée à un tourisme vert à vélo pour aller découvrir la Bretagne à partir de votre lieu de villégiature.

C’est une forme de tourisme qui offre aux gens la possibilité de profiter de la nature et de passer du temps à l’extérieur, pour autant le camping n’est pas exempt d’impact écologique, mais c’est la solution la plus neutre pour l’environnement comparée aux autres (AirBnb, résidences secondaires…), avec des surfaces d’occupation au sol bien inférieures à celles des constructions en dur.

Selon les efforts menés par les campings (qualité de l’eau, diversité de la faune et la richesse des espèces, qualité du sol, couverture végétale), certains campings peuvent même aujourd’hui avoir des effets positifs sur l’environnement et sur la protection de la faune et de la flore.

Mais si ce lien positif avec la nature est globalement connu de tous, c’est malheureusement ce qui freine également bon nombre de touristes qui ne veulent pas vivre sans un minimum de confort moderne. Rappelons-le par ailleurs, camping ne veut pas dire absence de confort, loin de là. Nombreux sont les campings aujourd’hui à proposer des hébergements de standing, des mobil-homes, ou encore des hébergements insolites pour des vacances originales en Bretagne. Le camping de Kérantérec à La Forêt-Fouesnant propose par exemple des mobil-homes pouvant accueillir jusqu’à 6 personnes, avec 3 chambres et salle de bain, donc pas d’inquiétude à avoir pour votre confort moderne pendant vos vacances.

Sans hésitation, le camping est à l’heure actuelle la solution la plus éthique à tout point de vue pour un tourisme durable et responsable en Bretagne. Et si le camping que vous souhaitiez est déjà plein, c’est peut-être le signe que le territoire est déjà saturé et qu’il faudrait mieux privilégier un autre coin de Bretagne moins surchargé.

Et les camping car alors ?

Un camping car en Bretagne à la nuit étoilée.Difficile de parler Camping et tourisme, sans parler des camping-cars, mais la situation n’est pas du tout la même. Si le camping sous tente ou mobil-home a un point score en terme de touriste éthique et responsable, on ne peut pas en dire autant des camping-cars, vous vous en doutez probablement.

Le déplacement d’une habitation complète sur les routes pose de nombreux problèmes écologique (construction de ces véhicules, consommation de carburant et pollution), sans même aborder la question des emplacements où stationnent ces véhicules et des impacts sur le sol particulièrement dans les zones naturelles fragiles.

Alors définitivement, privilégiez le camping au camping-car !

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