Prénoms bretons, l’état français s’acharne sur le petit Fañch 25


Je signe la pétition à la fin de l’article !(autoriser les prénoms en langues régionales à l'état civil)

La circularie interdisant certains prénoms bretons.En mai dernier l’affaire avait fait grand bruit. L’état-civil de la mairie de Quimper avait refusé l’enregistrement d’un petit Fañch au motif que son prénom comportait un « ñ », et qu’une discrète circulaire de 2014 listait de manière exhaustive les caractères accentués autorisés ou non. Le « ñ », lettre très utilisée en breton mais aussi dans d’autres langues régionales comme le basque, ne faisait pas partie de ces lettres autorisées.

Gros reuz dans les chaumières en Bretagne… La pétition lancée sur Culture Bretagne avait recueillie plus de 3000 signataires en moins de 3 jours, nombreux articles de presse et des élus qui prennent tous unanimement position pour le respect de la langue bretonne dans son entièreté (typographie incluse). La mairie de Quimper avait finalement reculé et refilé la patate chaude à d’autres. Le petit Fañch avait ainsi été enregistré à l’état-civil, mais comme annoncé sur Culture Bretagne à l’époque, le problème n’était pas résolu tant que cette circulaire existe.

Les parents convoqués au tribunal le 5 juillet pour modifier le prénom

Le prénom breton Fañch interdit à Quimper.L’état français aurait pu s’arrêter là, modifier la circulaire comme demandé par notre site au garde des sceaux de l’époque (François Bayrou), mais non. L’état français a décidé de s’acharner en exigeant des parents qu’ils retirent le « ñ » du prénom de leur fils, l’avocate du ministère de la justice allant même jusqu’à se plonger dans des articles de loi qui parlent de Robespierre et de la langue française, à quand le retour de la guillotine pour les locuteurs du breton.

Le tribunal donnera sa réponse le 13 septembre prochain. Normalement une circulaire ne saurait prendre le pas sur la constitution qui reconnaît que les langues régionales font partie intégrante du patrimoine de la France (article 75-1). Mais en France, l’animosité permanente contre les langues régionales pourrait faire pencher la balance du mauvais côté et créer un dangereux précédent pour l’interdiction d’un prénom breton.

Continuez à signer la pétition pour autoriser les prénoms bretons en 2017

Culture Bretagne va transmettre cette pétition à Nicole Belloubet, la nouvelle garde des sceaux. Si vous n’avez pas encore signé la pétition, n’hésitez pas à la signer et à la relayer pour aider à faire connaître cette affaire et montrer la mobilisation populaire pour le respect des prénoms bretons.

Oui aux prénoms bretons (mais aussi basques, corses) !

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4,314 signatures

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25 commentaires sur “Prénoms bretons, l’état français s’acharne sur le petit Fañch

  • Laurence MEUNIER

    Pourquoi casser les pieds aux parents qui choisissent un prénom régional, en quoi un accent dans ce prénom peut-il nuire ???? Franchement, l’administration frôle le ridicule de très près !!!!

    • Appriou Jean

      Ce n’est pas un prénom régional puisque la culture bretonne existait bien avant la france et bien avant les régions.
      C’est un prénom breton, tout simplement.

  • gallais sylvain

    Ma mère 86 ans avait un oncle qui s’appelait Fänch ,et il est inadmissible que la France PAYS DES DROITS DE L’HOMME accepte des prénoms venu de tous pays et refuse un vieux prénom régional ,ne pourrions nous pas considérer cela comme du racisme régional ?il faut s’unir pour préserver notre identité avant qu’il soit trop tard un boycott électoral massif ,le vidage de tout les comptes bancaire , serait une bonne solution pour faire pression sur les politiques les bretons sont répartis sur toute la France les politiques l’on oublié montrons leur que les bretons sont solidaire.

  • Le baler

    La France n’a t-elle pas d’autres problèmes à régler autrement plus graves que le prénom d’un petit breîzhat?le terrorisme,la misère dans tout ce pays,les embrouilles en tout genre.pays vraiment arriere.

  • SALAÜN Maryse

    et cela continue!!! nous devons tous être français… mais de quelle souche ??? ou peut-on encore avoir le droit à la différence, à nos différentes cultures régionales qui font de la France ce qu’elle est. Sans ces Régions et sans leur culture, que serait cette France…..
    Bevet Breizh

  • Poho Yves

    Encore une nouvelle stupidité de l’administration française !
    Doit on dire qu’elle est la plus bête du monde à se focaliser sur un signe inoffensif tellement répandu dans d’autres pays, et exprimant clairement une prononciation ?
    Quant au recours à Robespierre dans les arguments présentés par l’Etat, je donnerais ma tête à couper qu’il relèvent plus de la Terreur que des Droits de l’Homme !

  • AN Vihan

    Les Bretons non aucun pouvoir en France , bien que de nombreux élus sont au pouvoir , mais tous souffre du syndrome du 19 siècles , ils ont besoin d’avoir l’avis et le consentement de Paris , ils sont incapable d’imposer leurs droits , ils vont au front avec l’esprit de perdant , comme pour les 5 départements , ils n-osent pas taxer les élus de Pétainiste ,comme pour l’aéroport de Nantes , si cet aéroport avait eté projeter dans une autres région il était en fonctionnement depuis longtemps Aucune association n’en parlent dans les médias ou autres , tout est fait en petit comité et cela n’aboutis à rien , A Rennes OUEST FRANCE sur ces sujets est bouche cousu , ce journal un pur collabo , il vive de l’argent des Bretons mais ne les représente pas ni ne manifeste en leurs faveur . Bon courage mais je ne pense pas que cela serve à qqs chose , il est dommage que les noms bretons ne sont pas du Maghreb .Les droits de l’homme en France sont pour les pays étrangers mais pas pour leurs habitants .N’oublion pas que l’état Français est racistes envers les peuples Breton et autres qui font la France

    • Culture Bretagne Auteur de l’article

      Le problème n’est pas dans l’origine du prénom, même si à une époque les prénoms bretons étaient interdits juste parce que bretons.

      Le problème ici est un problème administratif, lié à la typographie. L’administration française vit dans son petit monde à Paris, et n’arrive pas à comprendre qu’en dehors de Paris il y a d’autres langues que le français, avec parfois quelques petites subtilités pas bien méchantes comme un accent supplémentaire.

  • Samson

    je suis bretonne et fière de l’être et mes enfants ont des prénoms bretons normals de meme que les prénoms basques ou corses etc les autres prénoms ont souvent des bases latines ou grecs voir d’autres déclinaisons mais des vrais prénoms 100/100 francais vous en connaissez beaucoup?????

  • Kaël

    Il faut donc résister par la désobéissance au totalitarisme culturel français et à ses lois scélérates. Et ne compter que sur nous pour faire le maximum de reuz, en tout cas pas sur des médias en effet qui sont la voix de leur maître, c’est vrai pour Ouest Torch et pour Télébramm tout autant. Qu’il aura fait des dégâts cet état français en Bretagne depuis que nous le subissons !

  • Girwald Soezic

    Ok mais dans ces condition en France ils ne devront accepter que les prénoms français ayants figurés sur nos calendriers. Plus de Lyong. Plus de Ali. Plus de Hernesto etc… Mais fañch il est bien sur la liste des prenoms français … donc impossible de les interdire.

  • Hubert

    Apparemment la circulaire du 23 juillet 2014 n’a été publiée qu’au Bulletin officiel du Ministère de la justice et pas au Journal officiel, dès lors s’impose-t-elle aux citoyens ? piste à creuser.
    On peut être breton, basque, alsacien ou picard tout en étant français et européen, restons ouverts et divers

  • Aubin

    La Frañce ñ’est pas la patrie des droits de l’homme. Cette ñotion dépasse d’ailleurs largemeñt la déclaration de 1789. Si ñous vouloñs être libres, ñous devoñs ñous défaire de ce dogme.
    L’Etat frañçais doit recoññaître qu’il s’est coñstruit sur la coñquête et la sujétion des peuples qu’il a soumis et en tirer les coñséqueñces, sañs quoi il ñe pourra jamais avoir de légitimité. Il m’en semble iñcapable tañt le pouvoir est déteñu par une caste, souteñue par des élus serviles.
    Le rigorisme de quelques persoññes, dont certaiñes ñ’oñt pas grañd chose d’autre à faire que de receñser les ñoms iñterdits, allume des brasiers, alimente une colère dont se ñourrira la Bretagñe de demain. L’Etat frañçais ñ’aura qu’à s’en preñdre à lui-même.
    Que cesse ce projet totalitaire de faire disparaître tout ce qui a existé avant 1789. Les Bretoñs soñt plus démocrates, tolérañts, accueillañts que les Frañçais. Il faudrait plutôt les preñdre en exemples.